Il y a quelques mois, j’étais déchirée entre plusieurs aspirations.
Si on résume la situation : je m’étais lancé pour écrire pour les autres.
Les clients me contactaient pour que j’écrive pour eux.
Et moi je voulais faire de l’accompagnement.
Sauf que je n’assumais pas.
Pendant plusieurs mois, ma tête me disait :
“Ester, tu as des compétences recherchées en marketing digital, SEO, copywriting et storytelling.
Tu as un portfolio et 8 ans d’expérience dans un domaine.
Visiblement, il y a une demande.
Où est ton problème ?”
Le problème c’était mon coeur.
J’assume totalement le cliché ! 😊
Celui-ci me disait d’aller vers l’accompagnement.
A ce niveau, je n’avais ni les compétences, ni les références, ni la certitude que des personnes voudraient que je les accompagne.
J’ai observé toutes ces émotions - espoir, doute, envie et peur - grandir en moi.
Puis je me suis inscrite à la formation de coaching sur un coup de tête.
Quand j’ai découvert le programme, j’avais 24h pour me décider.
Sinon, il aurait fallu attendre 6 mois et l’ouverture d’une nouvelle promo.
A cette époque, j’étais perdue mais je voulais suivre ma curiosité.
Je ne me disais pas que j’allais en faire un side-business ou devenir coach.
Je me disais simplement que cela pourrait m’aider à mieux me connaître. Et cela était suffisant.
Pourquoi je vous raconte ma vie ?
Parce qu’aujourd’hui, j’observe chez les personnes que j’accompagne ce même tiraillement.
D’un côté, il y a le choix raisonnable - celui qui sur le papier coche toutes les cases, qui passe tous les critères de la todo list.
Mais quand je creuse un peu, j’observe qu’il y a aussi un projet moins raisonnable, une impulsion, un désir.
Par exemple :
“Je voudrais écrire un livre sur les questions que j’aurai aimé poser à ma mère. Elle est morte cet été. Mais ça ne rentre pas dans mon plan de carrière. C’est vrai, ce livre n’établit pas d’autorité dans mon industrie.”
Pour ce genre de situation, vous avez deux écoles :
l’école de la Raison, très représentée dans le coaching business ou marketing. Ses partisans vont vous dire qu’il faut regarder les métriques, connaître son persona et lui donner ce qu’il veut. Ils vont vous dire qu’il suffit d’appliquer les méthodes et supprimer l’irrationnel. Ils ignorent totalement la singularité des personnalités et des situations.
l’école de l'Émotion, très représentée dans les milieux spirituels et artistiques. Ses partisans vous diront qu’il faut suivre son cœur, écouter ses émotions et suivre son intuition. Ils vont vous dire que l’homme est imprévisible et que les systèmes sont mauvais. Ils ignorent totalement le caractère systémique de la nature.
Si on analyse l’histoire, on constate que ces deux écoles se sont toujours déchirées.
C’est le combat des Lumières contre la Religion, le combat des stoïques contre les épicuriens ou le combat de Montaigne contre Descartes.
Et bien, quitte à faire ma rabat-joie, je pense que les deux ont tort.
Je ne pense pas qu’il faille toujours se fier aux chiffres et à la raison.
Sur le papier on peut avoir une activité très rentable et être profondément malheureux.
Un post peut faire 0 like et apporter 10 ventes (= ceci est un vrai cas client)
Je ne pense pas qu’il faille toujours écouter ses émotions.
On peut quitter une personne qu’on aime encore pour se protéger.
Vous vous souvenez de l’histoire de ma cousine Jacinthe ?
( vous pouvez la retrouver ici)
Par contre, je crois sincèrement qu’on peut laisser de la place à ses désirs ET être lucide sur sa situation (financière mais aussi émotionnelle).
Pour résumer, je pense que c’est en écoutant à la fois sa tête et son cœur qu’on peut créer quelque chose d’unique et faire des liens surprenants.
On peut accompagner les personnes sur le volet stratégie marketing (tête) tout en intégrant une dimension intérieure (cœur).
On peut écrire le livre qui nous met en joie et développer son activité.
🌻 P.S : Moi c’est Ester. J’accompagne des créateurs à prioriser leurs idées et imprimer leur style dans leurs écrits. Tous les détails ici.
🌻 P.S.S. : Une fois par mois, j’écris une newsletter privée où je dis tout ce que je ne peux pas dire sur les réseaux sur les questionnements des créateurs. Je partage aussi deux inspirations et un exercice d’introspection. Rendez-vous ici.