# 35 Quel est le coût caché de vos émotions dans votre rapport à l'argent ?
Accepter de perdre de l'argent
“La plupart des gens ont un prix. Et ils ont un prix à cause des émotions humaines qu’on appelle la peur et l’avidité.”
Cette phrase est tirée de Père Riche - Père Pauvre écrit par Kiyosaki.
J’ai lu ce livre il y a 4 ans. Il a changé mon rapport à l’argent.
C’est à ce moment que j’ai commencé à investir en bourse et dans l’immobilier (non, je ne vais pas vous vendre une formation sur comment devenir rentier - ce n’est pas ma quête 😊)
Avant, comme beaucoup de personnes, j’étais tétanisée à l’idée de prendre des risques avec mon argent.
De prendre des risques tout court.
Je relis ce livre aujourd’hui pour plusieurs raisons :
je décortique le style d’écriture,
j’ai envie de voir comment mon rapport à l’argent a évolué, car c’est un élément clé quand on entreprend,
le rapport à l’argent en dit long sur la psychologie ( = les croyances, les peurs, les convictions, la gestion des émotions…) des personnes que j'accompagne.
J’avais envie de vous partager 2 leçons que j’ai apprises sur l’argent et la psychologie au cours de ces dernières années
Leçon 1 : Votre rapport à l’argent parle de la façon dont vous gérez vos émotions,
L’argent est un sujet 100% émotionnel que vous ayez ou non conscience.
Aussi, préférez-vous :
- perdre 0 euro et gagner 50 euros ?
- perdre 50 euros et gagner 250 euros ?
- tout perdre et gagner 10 000 euros ?
Prenez quelques minutes pour réfléchir, imaginez la scène et répondez honnêtement.
Il y a différents types de personnes :
celles qui ont peur de perdre et ne prennent jamais de risques ( = vous avez choisi la première option)
celles qui ont peur de perdre et prennent des risques mesurés ( = vous avez choisi la deuxième option)
celles qui n'ont peur de rien et prennent des risques déraisonnables (= vous avez choisi la troisième option)
Je fais partie de la 2e catégorie.
Je sais que mon cerveau préfère ne pas perdre qu’avoir une chance de gagner donc je me mets en situation de pouvoir perdre sans pour autant tout risquer.
Par exemple, quand j’ai lancé mon activité, je pensais avoir dépassé la peur de manquer.
Sur ce point, j’ai cruellement manqué de lucidité.
J’ai oublié que seule l’expérience valide un apprentissage.
Pour surmonter cette peur, je devais me prouver que je pouvais me vendre et générer assez de cash.
Du coup, j’ai accepté des missions peu épanouissantes et peu rémunérées (du genre 80 euros l’article - #on commence tous quelque part)
Très vite, mon ego a pris le dessus.
Il était hors de question que je continue cette course au bas prix et à l’indifférenciation.
J’ai multiplié mon prix par 5.
Je savais que j’allais perdre des clients, mais j’ai toujours été joueuse.
Très rapidement, j’ai compris qu’il y avait un marché prêt à payer ce prix pour des articles qualitatifs !
Cela n’a pas arrangé mon malaise.
La vérité est que je ne voulais pas écrire pour les autres, mais je ne voulais pas me l’avouer.
Je n’osais pas sacrifier mes nouveaux revenus par peur de perdre.
Mes émotions me dominaient.
J’avais peur de ne pas arriver à reconstituer une rémunération en basculant sur le coaching.
Et j’étais trop fière pour accepter de ne pas réaliser de CA le temps de faire le point et de lancer une nouvelle offre.
J’ai repensé à Hernan Cortes, le conquistador Espagnol qui a brûlé ses navires pour éviter la désertion de ses troupes. En faisant cela, il a obligé ses hommes à s’engager intégralement dans la bataille contre les Aztèques.
Comme j’avais constitué assez de trésorerie pour me le permettre (ce point est très important), j’ai brûlé mes navires.
J’ai alors retenu une leçon : il vaut mieux affronter ses émotions négatives (incertitudes, perte d’ego, peur) que de s’enfermer dans une situation où la peur de perdre nous paralyse. Mon apprentissage ne s'est pas arrêté là.
Leçon 2 : Nous avons une vision déformée de la richesse,
Culturellement, la richesse se résume au salaire.
J’ai côtoyé des personnes qui gagnaient très bien leur vie et finissaient à découvert tous les mois.
Elles se sentaient obligées de démontrer un certain statut social (on ne va pas acheter une Dacia quand on peut rouler en Audi !)
A l’inverse, j’ai grandi dans un milieu où mes parents ont toujours gagné le SMIC et plaçaient une partie de leur revenu pour investir dans mon éducation.
J’ai retenu la leçon suivante, ce qui compte ce n’est pas combien d’argent vous faites, mais combien d’argent vous arrivez à conserver et à investir intelligemment.
Pourquoi ?
Si vous dépensez l’intégralité de vos revenus :
vous ne pourrez jamais avoir la liberté de quitter une situation qui ne vous convient pas.
vous ne pourrez pas vous offrir le temps pour vous former, réfléchir et expérimenter sans avoir de pression financière,
vous ne pourrez jamais bénéficier des effets de levier de l’investissement.
Je ne vais pas entrer dans les détails.
Ce n’est pas un cours de finance 😊
Toutefois, un effet de levier c’est quand 100 euros vous en rapporte 110.
Cela paraît peu mais vous pouvez multiplier votre mise de départ par 2,5 en 10 ans !
Donc si vous placez 10 000 euros aujourd’hui, vous gagnez 25 000 dans 10 ans.
Si vous placez 100 000 euros aujourd’hui, vous gagnez 250 000 euros à 10 ans.
D’où la célèbre formule de Coluche
“Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de l'appétit."
Votre définition de la richesse et vos émotions face à l’argent ont un impact énorme sur votre vie.
Quand on lance une activité, cela est d’autant plus impactant que la peur et l’avidité sont accentuées.
C’est pour cela que Kiyosaki, l’auteur du livre Père Riche - Père Pauvre a raison : la plupart des gens ont un prix.
Ce prix correspond à votre perception de votre valeur, aux risques que vous êtes prêts à prendre (perte d’argent, de statut, d’ego) et aux limites que vous vous fixez.
Quel est donc votre prix et le coût de vos émotions ?
🌻 P.S : Moi c’est Ester. J’accompagne des créateurs à prioriser leurs idées et imprimer leur style dans leurs écrits. Tous les détails ici.
🌻 P.S.S. : Une fois par mois, j’écris une newsletter privée où je dis tout ce que je ne peux pas dire sur les réseaux sur les questionnements des créateurs. Je partage aussi deux inspirations et un exercice d’introspection. Rendez-vous ici.